Les banques en ligne encore appelées banques numériques ou néobanques ont vu le jour peu avant les années 2000. Leur objectif est de faciliter les transactions bancaires. Toutefois, il faut signaler que la plupart des caisses de crédit et de dépôt ne sont pas détenues par les banques traditionnelles. Qui se cache alors derrière les banques en ligne ?
Le capitalisme des banques numériques
La première des choses à savoir à propos des banques numériques s’avère que leurs missions et attributions ont évolué au fil du temps. Certaines structures comme Boursorama étaient chargées exclusivement d’apporter des informations relatives à la bourse et aux finances. D’autres comme BforBank, ING ou encore Fortuneo, ne mettaient à disposition de leurs clientèles que des produits d’épargne. Cependant, depuis un moment les données ont changé. En effet, la quasi-totalité des banques en ligne offre de nos jours tous les trois services que proposent les banques classiques, à savoir les épargnes, les paiements et les crédits.
Il est bon de préciser qu’il s’agissait des sociétés indépendantes qui se cachaient derrière le business des banques numériques depuis leur création. Là encore, les lignes ont bougé. En réalité, depuis l’expansion d’internet, les banques classiques ont senti la menace que représentaient ces établissements financiers en ligne. Elles sont passées à l’offensive en les rachetant totalement ou en y étant actionnaires majoritaires. À titre d’exemple, l’actionnariat a permis en 2002 à la Société Général d’acquérir Boursorama. Fortuneo quant à elle a cédé l’entièreté de ses parts de marché au Crédit Mutuel Arkéa en 2006. Monabanq ancien Covefi, a été racheté en 2006 par la filiale du groupe Cofidis Participations. Il faut préciser que ce dernier est détenu à part entière par Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
La création des banques en ligne par les banques classiques
Quelques années plus tard, les autres banques classiques ont jugé utile de lancer leurs propres banques en ligne. Dès 2009, les caisses régionales du Crédit Agricole ont créé BforBank. Dans le même temps, BNP Paribas réussit à exploiter Hello Bank qui devient ainsi sa marque. Le géant néerlandais ING a mis en place une marque de banque en ligne qui porte son nom.
Cependant, il faut savoir qu’Orange Bank fait l’exception, car elle n’est liée à aucune banque classique. Elle est par ailleurs une filiale de cette maison de téléphonie mobile, qui elle-même, découle du rachat de Groupama.
Les banques numériques inféodées aux banques classiques
C’est en 2014 que les banques en ligne encore appelées néobanques ont connu leur expansion. Celles-ci en ce temps offraient une carte bancaire et un compte de paiement. Il suffit d’avoir un téléphone portable et d’installer l’application mobile de la banque, afin de faire les transactions. À partir de cet instant, les entreprises et même leurs concurrents ont commencé par s’intéresser à elles. Cela se justifie par le fait que toutes les banques en ligne sont aujourd’hui rattachées aux banques classiques.
En 2017, le géant BNP Paribas a pris le contrôle de Nickel. Peu de temps après, Morning, une startup émergente dans le domaine de la banque en ligne est rachetée par la banque Edel. Plus tard en 2020 on a assisté à la liquidation de C’zam au profit de Carrefour Banque. En somme, toutes les banques en ligne de droit français sont aujourd’hui ou presque, rachetées par des banques traditionnelles.