
Le rapport sur l’indice des prix à la consommation (IPC) américain publié vendredi pour le mois de novembre fait état d’une hausse de 0,8 % et porte le taux d’inflation à 6,8 %, son plus haut niveau depuis près de 40 ans.
Ce chiffre représente plus du triple de l’objectif de 2 % fixé par la Réserve fédérale (Fed) pour cette année et est le plus élevé depuis juillet 1982. Une série de relevés d’inflation plus élevés que prévu devrait pousser la Fed à accélérer les plans de suppression progressive des mesures de relance de l’économie approuvées l’année dernière, qui pourraient être annulées plusieurs mois avant la date prévue, rapportent les médias américains.
Le président de la Réserve fédérale américaine Jerome Powell a non seulement reconnu que l’inflation frappera indéfiniment la population, mais il a également admis que la banque centrale a créé des dollars à partir de rien à un rythme sans précédent. Cette mesure est une réponse aux nombreux outils utilisés par le gouvernement pour sauver l’économie dans le contexte de la pandémie de coronavirus.
La Fed a également déclaré que le taux de hausse des prix passerait sous la barre des 3 % d’ici à la fin 2022, mais certains économistes estiment que l’inflation ne reculera pas aussi rapidement.
Le 10 novembre, après que le chiffre d’octobre a atteint son plus haut niveau depuis trois décennies, le prix du bitcoin a grimpé au-dessus de 68 000 dollars, la crypto-monnaie étant reconnue comme une solution de couverture contre l’inflation.
Cette méthode d’investissement est due au fait que l’offre de pièces de bitcoin est limitée. Quel que soit le nombre de personnes qui rejoignent le réseau, l’augmentation de sa valeur ou le degré de perfectionnement des équipements qui l’exploitent, il n’y aura jamais plus de 21 millions de BTC.
On ignore actuellement quel effet ce nouveau record d’inflation américaine aura sur le prix du bitcoin, bien qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, le BTC se situe au-dessus de 48 000 USD après plusieurs jours sous cette ligne.