
Le gouvernement n’exclut pas un troisième confinement si la situation épidémique s’aggravait considérablement, et il justifie le nouveau tour de vis des restrictions qui arriveront à partir de demain pour ne pas avoir à prendre d’autres mesures plus lourdes au vu de ce qui se passe dans les pays voisins.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a défendu l’avancée du couvre-feu de 20h à 18h dans toute la France à partir de ce samedi car « c’est la mesure que nous avons jugée la plus efficace« , mais cela n’exclut pas que « d’autres« , comme l’assignation à résidence ou le confinement le week-end soient prises dans les prochains jours.
Le confinement « est une option qui est sur la table si la situation empire« , a-t-il averti dans une interview à France Info, un jour après que le Premier ministre Jean Castex ait détaillé les nouvelles restrictions.
Attal a reconnu que la situation épidémique en France est « fragile« , mais a souligné que l’augmentation de la contagion n’est pas « exponentielle » comme dans les pays voisins (comme l’Allemagne ou l’Angleterre).
L’une des nouvelles mesures imposées consiste à renforcer le contrôle de tous ceux qui arrivent de pays extérieurs à l’Union européenne (UE), qui devront subir un test de dépistage avant de commencer leur voyage, et qui devront passer une semaine en isolement avant de subir un nouveau test.
Interrogé sur la raison pour laquelle il n’en va pas de même pour ceux qui viennent de pays de l’UE, le porte-parole a déclaré que le président français Emmanuel Macron fera des propositions sur ce point aux autres partenaires lors du Conseil européen qui est convoqué pour la semaine prochaine.
M. Attal a fait remarquer que les mouvements à l’intérieur des frontières intra-européennes sont très importants et que chaque jour, 350 000 Français vont travailler dans d’autres pays voisins (principalement Suisse, Belgique et Allemagne).
En ce qui concerne la vaccination, l’objectif est d’accélérer la production des vaccins pour augmenter la distribution et dépasser le million de personnes vaccinées à la fin du mois. Le porte-parole du gouvernement a souligné que, la France recevra un quota fixe de commandes conjointes passées par la Commission européenne, qui dépend de sa population et qu’actuellement les doses reçues et distribuées correspondent au planning du gouvernement.