
Depuis quelques mois, voire quelques années maintenant, on entend beaucoup parler des crypto-monnaies. Cela est notamment en lien avec la croissance du Bitcoin qui atteint des records sans précédent (plus de 50 000 $ en ce début d’année 2021). Cependant, ce que ne sait pas forcément le grand public, c’est que les crypto-monnaies sont très énergivores en énergie, notamment en raison d’une puissance de calcul nécessaire assez phénoménale. Explications.
Les crypto-monnaies et le besoin en énergie de plus en plus élevé
Si vous ne connaissez pas encore les crypto-monnaies, ou tout du moins leur fonctionnement, il est normal que vous ne compreniez pas pourquoi elles sont demandeuses de grandes quantités d’énergie. Expliquons cela rapidement : lors d’un paiement par une crypto-monnaie (le Bitcoin par exemple), il est nécessaire de sécuriser la transaction. Pour cela, il existe des super calculateurs à travers le monde s’occupant de toutes les opérations nécessaires, ce sont les blockchains (d’ailleurs, des passionnés participent à ces opérations depuis chez eux, avec leurs propres calculateurs). Car, oui, une crypto-monnaie est entièrement virtuelle, et, qui plus est, sécurisée de A à Z avec des méthodes de cryptage impossible à casser.
Bref, cela demande une énergie colossale, et c’est d’autant plus vrai depuis que toutes ces monnaies sont de plus en plus populaires. Si vous souhaitez vous faire une idée de l’ampleur de la demande, les cinq plus grandes crypto-monnaies consommeraient, à elles cinq, près de 170 TW.h d’électricité par an. Cela ne représente pas grand-chose pour vous ? Nous vous laissons imaginer à quel point ce nombre est gigantesque alors…
Objectif : 100% d’énergies renouvelables d’ici 2030 pour les blockchains
C’est dans cette situation que les acteurs de cette technologie ont lancé le Crypto Climate Accord. À quoi consiste-t-il ? À se fixer un objectif : celui d’une énergie, pour les blockchains, entièrement renouvelable d’ici 2030, soit dans moins de 10 ans ! Mieux encore, un autre objectif a été mis en place pour 2040, avec une ambition encore plus grande : celle d’avoir des émissions en CO₂ proches de zéro sur tout le secteur. Malheureusement, à l’heure où nous écrivons ces lignes, tous les acteurs n’ont pas encore ratifié cet accord, seuls Ripple (et son XRP), Consensys et CoinShares l’ont fait. La bonne nouvelle, c’est qu’Engie et EDF participent également à cet accord, ce qui permet d’y croire de façon sérieuse pour les années à venir. Bref, nous avons toutes les raisons d’espérer que les crypto-monnaies soient plus écologiques d’ici quelques années, sans quoi, l’impact énergétique qu’elles auront, risque de coûter très cher à notre civilisation…