La transition vers Ethereum 2.0 doit maintenant franchir une nouvelle étape dans sa feuille de route. Il s’agit de la phase de test La fusion, une étape qui implique l’union du bloc original du nouveau réseau, appelé Beacon Chain, avec la blockchain actuelle.
Ainsi, après la mise à jour Altair du 29 septembre, Ethereum commence à expérimenter -encore en phase bêta- ce que sera la transition vers sa nouvelle forme, qui se veut plus efficace, évolutive et sécurisée.
Marius Van Der Wijden, l’un des développeurs du réseau, a demandé la communauté à commencer à tester The Merge, la prochaine étape du passage de l’exploitation minière en proof-of-work (PoW) à la proof-of-stake (PoS).
Dans un message publié sur son compte Twitter, Marius Van Der Wijden a déclaré qu’ils « lancent un nouveau programme pour que la communauté s’implique dans le test de la fusion« . Dans cette optique, il a encouragé ceux qui souhaitent collaborer à cette tâche – « la meilleure façon de contribuer à Ethereum »
Testing is the best way to contribute to #Ethereum. We are starting a new program to get the community involved in testing the merge.
If you want to do your part in getting Ethereum to Proof of Stake as soon as possible and save the environment, #dm me pic.twitter.com/WIxpRBIDPB
— MariusVanDerWijden (@vdWijden) November 29, 2021
La réponse du développeur a été immédiate, avec plus de 150 réponses en quelques heures seulement. Plus de 300 personnes participent actuellement au test aujourd’hui.
Marius Van Der Wijden les a divisés en trois groupes : les non-techniques, les développeurs ayant des compétences de base, et enfin ceux ayant des compétences avancées. Chacun des groupes a des tâches différentes, classées en fonction de leur difficulté.
We're #TestingTheMerge! Over 300 people joined our efforts in the last 3 days!
We started a new devnet (devnet-2) for everyone to join. Instructions to join here: https://t.co/hhAbeOgySC
And we created a list of ideas for people to work on:https://t.co/rrz3rOUhuA
— MariusVanDerWijden (@vdWijden) December 1, 2021
Ce que la fusion signifie pour Ethereum 2.0
Ethereum 2.0 est le nom donné à la nouvelle structure avec laquelle cette blockchain sera organisée. Cette structure sera composé de 64 fragments, dont le premier s’appelle la Beacon Chain. Comme l’explique cette publication de la Fondation Ethereum, cela comprendra les données antérieures de proof-of-work, le mécanisme minier actuel pour la création de blocs.
Altair, la mise à jour activée le 27 octobre à l’époque 74240 du réseau, était la première mise à jour de la chaîne de balises. Son objectif principal était la consolidation de ce shard, et il fait partie de la première phase de la feuille de route de ce processus de changement.
Bien que l’on ne sache pas exactement quand la transition sera finalisée, des « personnes font déjà la queue » pour que le test de participation à Ethereum commence. En août, 6 805 325 ethers (ETH) avaient déjà été déposés dans la version 2.0 du réseau. Selon le cours actuel de la crypto-monnaie, cela équivaut à 31 099 042 USD.
Changements structurels d’Ethereum
Bien que la fusion soit censée avoir « le moins d’impact possible » sur le fonctionnement du réseau, des smart contracts et des dapps (applications décentralisées), il y a « quelques changements à noter« .
Par exemple, en termes de structure de blocs, le contenu des preuves de travail précédentes sera stocké dans la chaîne Beacon, qui peut être considérée comme la nouvelle « couche de consensus pour la preuve de participation » dans Ethereum. Dans le même temps, les champs contenant des informations sur les PoW ne seront pas supprimés, mais seront mis à 0, comme expliqué dans le document EIP-3675.
Le billet de blog d’Ethereum fournit également d’autres détails concernant la blockchain, la difficulté et le temps de création du bloc. Cette dernière sera d’exactement 12 secondes, à quelques exceptions près, soit une seconde de moins que ce qu’il faut habituellement pour créer un bloc avec le consensus actuel.
En outre, elle détaille le changement du concept de « bloc confirmé » en « en-têtes sécurisés » et « blocs finalisés« , qui peuvent être utilisés « de manière plus sécurisée« . Les blocs finalisés sont ceux acceptés comme canoniques par plus de deux tiers des validateurs.
Un en-tête sécurisé est un en-tête dont on attend qu’il soit inclus dans la chaîne. Il doit présenter certaines caractéristiques pour être qualifié de tel et est considéré comme moins susceptible d’être vulnérable que le dernier bloc de la preuve de travail actuelle.
