La succession de J.R.R. Tolkien a remporté une bataille juridique contre une nouvelle crypto-monnaie qui reprenait l’œuvre de l’auteur du « Seigneur des anneaux ».
Une commission de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), basée à Genève, a jugé que le nom de domaine Jrrtoken.com, créé en août par Matthew Jensen, un développeur de Floride, était « similaire au point de prêter à confusion » à la marque détenue par la succession Tolkien.
« Il ne fait aucun doute que le défendeur connaissait les œuvres de Tolkien et qu’il a créé un site Web pour exploiter la notoriété de ces œuvres« , a déclaré la commission dans sa décision, ordonnant le transfert du nom de domaine litigieux à la succession Tolkien.
Le domaine a déclaré que Jensen avait accepté de cesser d’utiliser le nom de domaine et de supprimer le contenu illicite de tous les sites Web et comptes de réseaux sociaux concernés. « Il s’agissait d’un cas d’infraction particulièrement flagrant, et la succession est heureuse qu’il ait été conclu dans des conditions satisfaisantes« , a déclaré Steven Maier, l’avocat britannique de la succession, dans un communiqué.
Le « J.R.R. Token » était présenté comme « le seul jeton qui les gouverne tous« , avec un site web présentant des personnages similaires à ceux des franchises « Le Hobbit » et « Le Seigneur des Anneaux« . La campagne comprenait même une vidéo de promotion avec l’acteur Billy Boyd, qui jouait le rôle de Pippin dans les films du « Seigneur des anneaux« .
En réponse, les avocats de Matthew Jensen, le développeur de JRR Token basé en Floride, ont déclaré que « token » était un terme générique, qu’il ne devait pas être confondu avec le nom de famille Tolkien et qu’il ne portait atteinte à aucune propriété intellectuelle.
Mais la décision du panel administratif de l’OMPI a conclu qu’il n’y avait aucun doute sur le fait que le développeur était « conscient des œuvres de Tolkien et a créé un site Web pour exploiter la notoriété de ces œuvres« .
Dans le passé, la succession Tolkien a poursuivi des entreprises de tourisme et de produits dérivés pour avoir utilisé le nom et les œuvres littéraires de l’auteur, mais c’est la première fois qu’elle prend des mesures contre une crypto-monnaie.
