Les banques plus réticentes à accorder un crédit immobilier

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Les acteurs du monde de l’immobilier sont aujourd’hui préoccupés par la situation liée au refus des crédits. Le fait est que le taux d’intérêt considérablement bas de ces emprunts incite les banques à une réticence à les accorder. En conséquence, plusieurs demandes de crédits se retrouvent rejetées.

Le refus des crédits, un problème structurel lié au taux d’effort

À l’opposé de l’année dernière où le taux de refus des dossiers était de 5,5 %, aujourd’hui, il a explosé, allant jusqu’à 17 %. La raison de ce refus réside dans la règle des 33 % de taux d’efforts qui conditionnent l’accord de crédit. En fait, ce taux dépasse le tiers des revenus des agents immobiliers. Plusieurs professionnels de banque ont déjà saisi le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) qui l’a fixé. En cause, ils rencontrent des difficultés à accepter des dossiers potentiellement éligibles avec de telles conditions. Du coup, les agents immobiliers accusent un excès de prudence des banques.

Par ailleurs, la conjoncture économique liée au confinement et les baisses d’activité constituent une cause au refus des dossiers de crédit. Aussi, le risque de voir le taux de chômage monté en 2021 ne motive en rien les établissements bancaires. Ceux-ci qui accordent un crédit sur 15, 20 ou 25 ans, en raison de la baisse des taux, refusent aujourd’hui les dossiers plus fréquemment. Une baisse de taux qui s’avère être un motif déterminant de refus.

La baisse des taux d’intérêt, un motif de refus

Si la baisse des taux permet aux acquéreurs de se procurer plus facilement des biens immobiliers, il rend les banques plus réticentes à accorder un crédit. Dans un premier sens, avec des taux aussi bas, l’activité de crédit immobilier ne se révèle plus comme un centre de profit pour ces organismes bancaires. Au contraire, elle constitue un moyen de disposer de nouveaux clients.

En outre, le risque de défaut de bénéfice lié à l’octroi du crédit fait que plusieurs dossiers potentiellement moyens se retrouvent bloqués au niveau des banques. Ces nouvelles restrictions ont une incidence majeure, en ce sens que des vendeurs se montrent plus rigoureux sur les dossiers. Ils exigent plus de preuves de solvabilité et même un accord de principe avant d’envisager une éventuelle vente. De ce fait, le portrait-robot de l’acheteur immobilier est resté figé.

Le refus des crédits de la part des banques est motivé par le taux d’efforts de 33 % qui est jugé irraisonnable. Toutefois, il est également lié à la baisse des taux d’intérêt qui ne constituent finalement pas un potentiel profit pour eux.