
Des recherches récentes ont montré que les groupes terroristes s’appuient sur les avoirs en crypto-monnaies, notamment le bitcoin (BTC) et l’éther (ETH), pour financer leurs activités, en recueillant près d’un million de dollars. Bien que les transactions effectuées par ces groupes, dans le cas du BTC, ne représentent que moins de 0,05% du total du BTC échangé.
L’étude a été menée par l’équipe de recherche spéciale de Coinbase et dirigée par Heidi Wilder, qui a été chargée de publier les résultats sur le blog de la plateforme.
Pour l’analyse des données, l’équipe de recherche s’est appuyée sur les données collectées par Coinbase Analytics, une section de la plateforme dédiée à la collecte et à l’analyse des données de la blockchain pour différentes crypto-monnaies. La plateforme permet de suivre les flux de fonds, dans ce cas, à partir de différentes adresses publiques, marquées comme appartenant à des groupes terroristes.
Groupes terroristes utilisant des bitcoins et des crypto-monnaies
L’étude a révélé qu’un total de quatre groupes terroristes possédaient des crypto-monnaies dans le cadre de leurs formes de financement. Il s’agit d’Al-Qaïda, du Hamas, d’ISIS et du Mouvement activiste djihadiste dirigé par l’Arabie saoudite. Un cinquième groupe, dans le tableau de Coinbase ci-dessous, identifie les BTC et autres crypto-monnaies échangées par Al-Qaïda.

Au sein de ce groupe, le Hamas possède de loin la plus grande quantité de crypto-monnaies, totalisant près d’un million de dollars, en l’occurrence uniquement en bitcoin. Cependant, ce montant, selon l’étude, est lié au fait que ce groupe a sollicité des dons directement en BTC depuis son site web et ses canaux Telegram.
L’étude a montré que, dans le cas du Hamas, il augmente ses volumes de collecte pendant les périodes de forte turbulence au sein du territoire palestinien dans lequel il opère.
Le bitcoin aide-t-il les terroristes ?
Si ces montants semblent importants, les données de l’étude de Coinbase révèlent qu’il ne s’agit que d’une petite fraction du total mobilisé par ces groupes. Dans ce cas, moins de 1% des transactions en bitcoins correspondent à des activités illégales, et sur ce 1%, 0,05% sont liées au terrorisme.
Une étude présentée par le portail esglobal, a déterminé qu’en 2016, les groupes terroristes tels que Daesh, qui opérait sur le territoire syrien, ou Al-Qaïda lui-même, avaient des revenus annuels de 2 milliards et 250 millions de dollars, respectivement. Cela s’est fait par le biais de différentes activités telles que le trafic de drogue et la vente illégale de pétrole.
En comparaison, un rapport de Chainalysis publié en mai de cette année, mentionne que les campagnes de collecte de fonds en crypto-monnaies ne dépassent généralement pas 10 000 dollars. Une très petite fraction par rapport aux revenus d’autres activités. L’étude conclut qu’il n’y a pas de lien direct entre le bitcoin et le soutien au terrorisme.