
À chaque nouvelle année son lot de changements : nouvelles lois, nouvelles règles, nouveaux prix, etc. Et le prêt immobilier n’est pas une exception à la règle. Malgré une année 2020 comparable à aucune autre, le marché de l’immobilier se porte plutôt bien. Et 2021 n’est pas en reste côté nouveauté.
Quelle est la situation actuelle ?
Avant de présenter les changements de 2021 en ce qui concerne les prêts immobiliers, faisons un petit point sur ce qui se passe en ce moment.
Pour obtenir un prêt immobilier, les conditions se sont durcies depuis 2019. Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) avait en effet demandé à toutes les banques d’apporter un durcissement sur les critères de demande d’un prêt immobilier. Pourquoi ? Parce que le HCSF jugeait que les taux immobiliers assez bas, additionnés à un allongement des durées d’emprunts (en moyenne de 30 à 35 ans), pouvaient représenter un certain risque pour les banques et leur santé économique.
Ces arrangements étaient susceptibles d’augmenter les risques d’impayés et d’endettement. Voilà pourquoi les établissements prêteurs devaient prendre en compte de nouveaux critères, plus restrictifs, avant de songer à accorder un prêt immobilier. Avec ce nouvel ordre d’idée, ils ne pouvaient octroyer que des prêts avec une durée de 25 ans au maximum et possédant un taux d’endettement jamais supérieur à 33 %.
Sans compter que pour les emprunteurs, l’apport personnel souhaité par les banques continue d’augmenter. Ce qui a pour conséquence, pour les ménages disposant de peu de revenus, d’entraîner une difficulté supplémentaire lors de la demande de prêt.
Toutefois, il y avait toujours des exceptions à la règle, mais sous certaines conditions. Et ces dérogations spéciales ne devaient pas s’élever à plus de 15 % du volume global des demandes de prêt immobilier.
Les nouveautés des prêts immobiliers en 2021
Pour donner l’opportunité d’accéder plus facilement aux prêts immobiliers, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a décidé de tempérer les critères. Pour que cela soit possible, les banques et autres établissements de prêts vont devoir mettre en place plusieurs changements. Voici certaines modifications qui vont être apportées et qui seront effectives à partir de juillet 2021 :
- La durée maximale de l’emprunt va être rallongée. Étant actuellement de 25 ans, elle va passer à 27 ans pour les cas ayant besoin d’un sursis de remboursement de deux ans.
- Le taux d’endettement va être relevé. Actuellement, le taux d’endettement est de 33 %. Il va évoluer jusqu’à 35 %, ce qui donne l’opportunité à une plus grande majorité de personnes de pouvoir faire une demande de prêt immobilier. Particulièrement pour les primo-accédants, qui correspondent à ceux souhaitant investir pour la première fois sur le marché de l’immobilier.
- Le nombre de dérogations va augmenter. Pour l’instant, ce chiffre se monte à 15 % du volume global des demandes. Il va évoluer jusqu’à passer à 20 % des cas. Cette mesure vise également à favoriser les primo-accédants.
D’autres mesures, déjà mises en place en 2020, vont perdurer durant toute l’année 2021. C’est par exemple le cas de la taxe d’habitation, qui a été supprimée pour les personnes seules dont leur déclaration fiscale n’excède pas les 27 000 euros.
L’année 2021 est donc synonyme d’assouplissement concernant les demandes de prêt immobilier, dans le but de soutenir les ménages ayant des revenus plus faibles. Dans le même ordre d’idée, certaines aides, notamment l’Aide Personnalisée au Logement (APL), vont subir une refonte. Pour calculer leur montant, on prenait jusqu’à présent en compte les revenus des deux années précédentes. Après la refonte, les 12 derniers mois serviront plutôt de barème.